Tombé amoureux de ma région,
enivré mais jamais rassasié,
j’en tire la vie, l’envie et ma gaieté,
le soleil qui brille, le moment des moissons.
Des bastides éloignées, à l’écart
Une ville qui s’éclaire, une église qui s’illumine
Un pruneau qui s’en va sur le Comptoir
D’un vieux bar d’où tu bois ta bibine.
Un vieux paysan la peau craquelée
Se fait distant sous son béret
Une jupe qui s’envole sans faire de Mal
La Garonne qui se laisse monter par le canal.
J’aime à parcourir la campagne
Toujours plus assoiffé de ta diversité
Un pigeonnier, un clocher, tant de paysages
Tu ne pourras cesser de m’étonner.
Où que je sois et où que j’aille
Je suis né occitan
Du fond du cœur et de mes entrailles
Je mourrai occitan.
Jean-François Grande (1997)